Loi sur le centre de renseignement financier, Afrique du Sud (FICA)

 

Dans le cadre des mesures prises par le gouvernement pour appliquer des réglementations financières similaires à celles d'autres pays, l'Afrique du Sud a mis en vigueur une loi visant à lutter contre le blanchiment d'argent, l'évasion fiscale et les activités de financement du terrorisme. La loi sur le centre de renseignement financier (Financial Intelligence Centre Act), 38 de 2001 (FICA) loi sur le centre de renseignement financier, 38 de 2001 (FICA) est entrée en vigueur le 1er juillet 2003, dans le but de lutter contre la criminalité financière et de superviser les sanctions économiques et commerciales.

La FICA a été modifiée et promulguée sous le nom de Loi de 2017 portant modification de la loi sur le centre de renseignement financierle 29 avril 2017.

Le rôle de la loi FIC

La loi FIC définit le cadre de base de la conformité afin d'établir un système financier solide pour accélérer la croissance économique et le développement social. L'objectif de la loi FIC est très clairement établi : il s'agit de réglementer les programmes sud-africains de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Au cœur de la loi se trouve la conformité nationale avec les 40 recommandations internationales FATF . Cela inclut une norme minimale de procédures de conformité à suivre en interne par les entités réglementées.

La FIC est l'organe de contrôle et de réglementation de la AMLCTF AML. Elle complète la loi 121 de 1998 sur la prévention de la criminalité organisée (POCA), qui énumère les délits de blanchiment d'argent que les entreprises et les systèmes financiers doivent contrôler. Le FIC agit conjointement avec la loi 33 de 2004 sur la protection de la démocratie constitutionnelle contre les activités terroristes et connexes (POCDATARA) et la loi 12 de 2004 sur la prévention et la lutte contre les activités de corruption (PRECCA), pour former un cadre global de contrôle du blanchiment d'argent en Afrique du Sud.

En vertu de la loi, la FIC encourage le respect de la législation en fournissant des lignes directrices pour la formation et le suivi des processus réglementaires. En outre, elle fournit une interprétation des questions liées à la loi par le biais des communications publiques de conformité (PCC) et des notes d'orientation, publiées en vertu de l'article 4(c). en vertu de l'article 4(c).

Qui est réglementé par la loi FIC ?

Outre les banques, les institutions financières, les agents immobiliers, les courtiers, les avocats et les compagnies d'assurance, la FIC énumère les institutions suivantes comme étant soumises à l'obligation de rendre des comptes en vertu de la loi modifiée :

- Comptables professionnels,
- les personnes qui fournissent des services de fiducie et/ou de société,
- les négociants en biens de grande valeur (y compris les métaux et pierres précieuses, les véhicules à moteur et les pièces de monnaie),
- Les coopératives qui fournissent des services financiers, tels que définis dans la loi sur les banques coopératives de 2007 (loi 40 de 2007),
- Les assureurs à court terme tels que définis dans la loi de 1998 sur l'assurance à court terme (Short-Term Insurance Act, 1998) (loi 53 de 1998),
- les fournisseurs de crédit enregistrés en vertu de l'article 40 de la loi de 2005 sur le crédit national (National Credit Act, 2005) (Act 34 of 2005),
- Les prestataires de services de transfert de fonds ou de valeurs,
- Les fournisseurs de coffres-forts privés ou de chambres fortes pour la garde d'objets de valeur,
- Les commissaires-priseurs, y compris les shérifs, lorsqu'ils exercent la fonction de commissaire-priseur lors d'une vente aux enchères publique,
- Les négociants en cuivre,
- les échanges de monnaies virtuelles.

Exigences en matière de conformité réglementaire

Les entités réglementées doivent
- Adopter une approche basée sur le risque et effectuer un devoir de vigilance à l'égard de la clientèle (CDD).
- Respecter les lignes directrices relatives à la tenue des registres,
- Maintenir un programme de gestion des risques et de conformité (RMCP),
- Effectuer un contrôle des sanctions tel que mentionné dans la section 28A amendée.

Sanctions au titre de la loi FIC

La FICA utilise le pouvoir que lui confère la loi pour imposer des sanctions administratives si une institution responsable ou déclarante, ou toute personne ayant l'obligation de se conformer, ne s'est pas conformée à la loi ou à une directive émise en vertu de la loi. La liste des sanctions est disponible sur le site web.

Des exigences supplémentaires en matière de diligence raisonnable à l'égard de certains clients sont spécifiées, à l'instar du contrôle des sanctions prévu par les réglementations d'autres pays. Les personnes judiciaires, les ressortissants étrangers exerçant des fonctions importantes ou les fonctionnaires nationaux doivent faire l'objet d'un contrôle de diligence raisonnable. La ligne directrice, tout comme la disposition relative aux personnes politiquement exposées (PPE), impose à l'entité réglementée d'établir l'origine de la richesse et d'exercer une vigilance constante à l'égard de la clientèle (OCDD) de ces personnalités publiques. Le même examen minutieux doit être appliqué aux membres de leur famille ou à leurs proches collaborateurs.